Travailler moins, travailler mieux, travailler toutes et tous Gagnons ensemble les 32 heures !!!!

Travailler moins, travailler mieux, travailler toutes et tous Gagnons ensemble les 32 heures !!!!

13 juillet 2020 Non Par CGT Pénitentiaire

Les exigences sociales, environnementales et solidaires passent indéniablement par une transformation de notre société. Le progrès social a toujours été un facteur important pour y contribuer.

La réduction du temps de travail devient une nécessité. Il y a réellement deux visions de la société qui s’affrontent. Ceux qui souhaitent maintenir et accentuer le niveau de précarité et d’exclusion afin d’accentuer leurs profits et d’appliquer la politique du chantage à l’emploi et ceux qui autour de la CGT veulent partager le travail et une meilleure répartition des richesses.

Il est devenu inconcevable, dans un pays qui compte plus de six millions de personnes exclues du travail pour des raisons économiques, dont la moitié officiellement au chômage (catégorie A) que nos aînés travaillent plus longtemps dans de mauvaises conditions et que nos enfants rentrent dans le monde du travail plus tard et avec des contrats précaires. Arithmétiquement, le passage aux 32 heures permettrait donc de créer 4,5 millions d’emplois et de réduire le chômage.

La lutte de classe retrouve toute sa place et son amplification doit être la règle.

Le personnel pénitentiaire au même titre que l’ensemble des agents de la fonction publique, doivent se sentir plus que jamais concernés par ce constat.

Au sein de l’administration pénitentiaire, pour les personnels de surveillance, en définitive, les heures supplémentaires sont source de coût : 4,33 millions d’heures supplémentaires en 2016, pour un coût total de 61,6 M€. Elles ne cessent pas de suivre une évolution dynamique, supérieure à celle des effectifs.

Il faudrait créer plus de 3000 emplois, juste pour résorber cette situation en plus des 1000 emplois nécessaires chaque année pour pallier aux départs à la retraite, aux avancements, aux détachements….

Le gel du point d’indice depuis dix ans et toutes les mesures de régression sociale subie depuis des décennies ne doivent pas nous contraindre à travailler plus, sur nos jours de repos, sur nos jours de congé ou sur des longues journées (12 heures) pour nous permettre de vivre ou de survivre.

La CGT Pénitentiaire dénonce fortement l’enfumage qui consiste à faire croire que le recours massif aux heures supplémentaires, en plus défiscalisées et désocialisées serait une reconnaissance indemnitaire. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une destruction de nos acquis sociaux et une paupérisation du salariat.

En agissant ainsi, nos politiques souhaiteraient nous faire abandonner toutes démarches ou revendications qui exigeraient des augmentations de salaires et de pensions.

Exigeons la semaine hebdomadaire de travail à 32 heures !!!!

Montreuil, le 13 juillet 2020.