Réforme statutaire  des personnels de commandement : En toute opacité !

Réforme statutaire des personnels de commandement : En toute opacité !

26 septembre 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Avec toute la « générosité » qui la caractérise, l’UFAP nous fait grâce de nous rendre compte de l’état d’avancement des travaux concernant la réforme statutaire des personnels de commandement.

Un grand moment de lecture tant l’ensemble du texte est truffé d’incertitudes, d’arbitrages à venir, de conditionnels et autres hypothèses à deux balles.

Rappelons que si l’UFAP porte une lourde responsabilité dans ce projet, l’administration n’est pas en reste, coupable de sélectionner ses interlocuteurs, au mépris du dialogue social. Et notamment coupable de s’affranchir des règles fonction publique qui auraient dû remettre en cause un accord minoritaire.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit sur cette question, cette réforme échappe totalement aux personnels de commandement. Leur large majorité, issus de la CGT, de FO et de la CFDT rejettent cette refonte. A quelques différences près, ces syndicats sont globalement sur une ligne visant à l’obtention d’une réforme de plus grande ampleur, juste et équitable.

Ce ne sera pas le cas et en plus, l’année 2018 sera blanche, ce qu’elle n’aurait pas dû être ! Elle débuterait en 2019 pour finir en 2023 ! Nous n’irons pas plus loin sur cette question. Chacun lira et comprendra aisément qu’une petite partie des gradés du CEA passera lieutenant (pourquoi pas tous ?) et qu’une infime partie du B officier passera en A (pourquoi pas tous ?). Ce n’est pas sérieux, c’est promouvoir l’inégalité et l’individualisme forcené pour l’accès à la promotion !

Mais tout aussi scandaleuse la sanction infligée par ricochet aux surveillants et brigadiers ! Les actions de janvier 2018 ont porté haut et fort l’exigence d’une revalorisation des missions des personnels de surveillance dans un statut en catégorie B. La CGT Pénitentiaire a été la première organisation à porter cette revendication. D’autres font le même constat désormais. Ce passage en Catégorie B aurait permis par déclinaison de dynamiter la grille des officiers vers la catégorie A pour tous !

Pour la CGT Pénitentiaire, peu importe la primauté de cette juste revendication, 2017 portait l’occasion historique de transformer l’essai et de gagner la catégorie B. L’UFAP, en danger revendicatif car cela aurait remis en cause toute sa stratégie statutaire depuis 20 ans qui consiste par tout moyen à s’opposer à la catégorie B, a préféré trahir les personnels contre une paire de Rangers et des sanctions disciplinaires qui allaient avec le paquetage ! Leur signature des différents protocoles, (celle faisant suite au conflit de 2017 et celle paraphant la réforme des officiers) ne tient donc pas du hasard. La signature du protocole de 2018 au rabais découle de celle du 13/03/2017 sur la réforme sans ambition, des officiers !

Pour la CGT Pénitentiaire, il n’est pas trop tard, les non signataires doivent peser en commun afin d’exiger l’arrêt de cette réforme néfaste et son « ré-aiguillage » sur des ambitions autres, visant à une réforme d’ampleur des filières CEA et officiers.

Montreuil, le 26 septembre 2018

 Tract CGT Pénitentiaire – Réforme officiers