La CGT Pénitentiaire reçue Place Vendôme

La CGT Pénitentiaire reçue Place Vendôme

8 octobre 2020 Non Par CGT Pénitentiaire

La CGT PénitentiaireCe jour, la CGT Pénitentiaire était reçue à la Chancellerie par la conseillère au dialogue social au sein du Ministère de la Justice, Madame VENET-LOPEZ. Cet entretien fait suite à la rencontre avec le Garde des Sceaux, Eric DUPOND-MORETTI, du 31 août dernier. Lors de ce premier rendez-vous avec le Ministre, la CGT Pénitentiaire avait exposé les difficultés que rencontraient les personnels dans l’exercice de leurs missions de service public et avait également revendiqué le manque de reconnaissance professionnelle que subissait les personnels. Il s’agissait également de valoriser le métier de surveillant car ce n’est plus un secret de polichinelle, notre profession n’attire plus, elle n’est pas attractive. Le Ministre avait été attentif à nos propos et nous avait proposé que se l’on revoit d’ici quelques semaines avec sa collaboratrice pour présenter et détailler plus précisément notre projet afin de faire évoluer le métier de surveillant pénitentiaire.

La CGT Pénitentiaire a tenu à rappeler à son interlocutrice que l’évolution du métier de surveillant proposée par notre organisation datait de 2002. Que cette évolution passe par une refonte du métier de personnel de surveillance, qu’il faut arrêter de penser que la seule idée, que la seule image véhiculée dans la société et que l’on se fait du surveillant, c’est d’être un « porte-clefs ». Le surveillant est un acteur incontournable de la détention, tant dans la surveillance des personnes sous écrou, tant dans la sécurité des établissements mais également dans le parcours de peine des personnes détenues. Pour la CGT Pénitentiaire, il peut être acteur, référent, etc… il est surtout un élément indispensable à un travail pluriscidiplinaire et à exercer dans une équipe pluridisciplinaire.

Pour y arriver, il y a toute de même une donnée non négligeable : la surpopulation pénale dans les maisons d’arrêt. Elle est un obstacle, un frein pour pouvoir travailler sereinement dans ces nouvelles perspectives d’évolutions du métier. La conseillère nous indique que c’est un sujet auquel le Ministre est particulièrement soucieux et qu’il en fait une de ses priorités.

Il y a des expérimentations voire plus (surveillant-référent, module respect, régime différencié, etc…) qui fleurissent un peu partout sur le territoire et la CGT Pénitentiaire est totalement partisane de ces actions. Cependant, elle indique qu’il ne peut pas y avoir 15 000 desseins en la matière. Madame VENET-LOPEZ souhaite en effet que les projets mis en place ou que l’ensemble des DISP s’empare de cette thématique et qu’ensuite, un groupe de travail émerge pour synthétiser les initiatives.

La CGT PénitentiaireC’est pourquoi et la CGT Pénitentiaire insiste là-dessus, en évoluant le métier de surveillant, en le reconnaissant à sa juste valeur, il sera valorisé et la catégorie B deviendra indiscutable. En procédant ainsi, les difficultés de recrutement seront certainement moindres. Il ne faut pas se leurrer, les personnes qui souhaitent intégrer notre profession regardent le salaire et plus particulièrement en début de carrière et ensuite les différentes évolutions internes. La CGT Pénitentiaire en a donc profité et rappelé qu’il serait temps que le point d’indice soit dégelé, que les grilles indiciaires soient rehaussées rapidement car les primes type ICP ne règlent pas tout. Ces primes ne sont pas prises en compte dans les droits à pension et que le système universel par points des retraites voulu par le Gouvernement n’est pas enterré. Il va revenir très vite sur le devant de la scène.

En lien avec les annonces faîtes et dans le cadre de la présentation du budget 2021, la CGT Pénitentiaire a dénoncé le peu de postes pour combler les vacances pour l’ensemble des corps au sein du Ministère de la Justice. D’ailleurs, il est toujours aussi difficile de connaître les chiffres précis des déficits de personnels. Ceci-dit, la conseillère nous indique que d’ici la fin de l’année, les groupes de travail sur les organigrammes reprendront au sein de l’Administration Pénitentiaire. Ils débuteront par la filière insertion et probation, puis les personnels administratifs et enfin les personnels techniques.

En conclusion, la CGT Pénitentiaire a trouvé une oreille attentive à nos revendications et nos propositions. En tous cas, nous suivrons avec attention les bonnes intentions mais ce qui compte surtout, ce sont les actes. Actes qui devront se traduire sur les terrains, dans les établissements pour que les conditions de travail s’améliorent et que le pouvoir d’achat des agents soit efficient.

A Montreuil, le 08 octobre 2020.