UHSA : LA CGT PÉNITENTIAIRE REÇUE PAR L’INSPECTION GÉNÉRALE DE LA JUSTICE.

UHSA : LA CGT PÉNITENTIAIRE REÇUE PAR L’INSPECTION GÉNÉRALE DE LA JUSTICE.

24 octobre 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Lundi 22 octobre 2018, une délégation de la CGT Pénitentiaire était reçue, pendant près d’une heure trente, par des membres de l’inspection générale de la justice afin de discuter de nos positions sur le dispositif des Unités Hospitalières Spécialement Aménagées (UHSA), et plus largement sur la prise en charge de la santé mentale des personnes placées sous main de justice.

Actuellement, 9 unités ont été construites totalisant 440 places. Une deuxième tranche de constructions est prévue afin d’atteindre, à terme, 705 places en UHSA.

Ces structures accueillent aussi bien des détenus hommes que des détenues femmes, ainsi que des mineurs.

La CGT Pénitentiaire a rappelé les difficultés actuelles à recruter dans le corps du personnel de surveillance. Construire de nouvelles places en UHSA, pourquoi pas, mais hors de question de prendre sur les effectifs existants dans les établissements, déjà bien en deçà des besoins, pour ouvrir ces nouvelles unités.

La CGT Pénitentiaire a rappelé que le nombre de détenus présentant des troubles psychiatriques était en constante augmentation. Actuellement, près de 30 % des personnes incarcérées présenteraient des troubles psychiatriques. Ce qui n’est pas sans poser problème dans la gestion quotidienne des détentions. Les personnels étant confrontés à des détenus violents et trop souvent, malgré les signalements répétés, l’administration attend le passage à l’acte du détenu pour prendre les dispositions adéquates !

La CGT Pénitentiaire n’a pas manqué l’occasion de dénoncer un certain nombre de dysfonctionnements , non exhaustifs, dans les UHSA :

  • Manque de personnels, surveillants et gradés ;
  • Trop nombreuses heures supplémentaires entraînant fatigue et stress ;

 

  • Problèmes de sécurité liés aux structures elles-mêmes : Les surveillants n’ayant aucun droit de  regard sur ce qui se passe à l’intérieur de l’hébergement des détenus. Des incidents plus ou moins graves pouvant avoir lieu sans que les personnels de surveillance en soient informés ;
  • Renouvellement des habilitations au port d’arme sur la voie publique très exigeant alors qu’il n’y a pas ou peu de formation continue avant « l’examen » annuel ;
  • Nombreuses missions inutiles : Par exemple, aller chercher un détenu dans un établissement éloigné de l’UHSA pour le ramener le lendemain même !
  • Affectation de détenus sur ces structures n’ayant pas forcément le profil pour être pris en charge dans une UHSA par rapport à leur dangerosité ;
  • Etc…..

Les membres de l’inspection ont semblé attentifs aux remarques de la CGT Pénitentiaire. Il n’en demeure pas moins que nous ne sommes pas naïfs…

Alors que notre administration souffre d’un manque d’attractivité, les choix actuels de nos décideurs vont à contre sens de ce qu’il faudrait faire.

 

Il faut rendre le métier attractif et forcément, cela passe par une revalorisation statutaire et indemnitaire. La CGT Pénitentiaire était la première organisation à revendiquer la catégorie B. Continuons le combat pour la reconnaissance des personnels !

 

                                                                                   Montreuil, le 23 octobre 2018.

      Communiqué National CGT Pénitentiaire – UHSA