Seconde journée de solidarité Nous disons non !!!

Seconde journée de solidarité Nous disons non !!!

17 avril 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Notre organisation s’est insurgée dernièrement contre l’idée évoquée par le Président de la République et confirmée par sa Ministre de la Santé et de la Solidarité, d’une seconde journée de solidarité pour financer la dépendance.

La première journée avait été instaurée après la canicule de 2003. En 2017, elle a rapporté 2,37 milliards d’euros, dont 1,42 milliard ont été octroyés aux personnes âgées et 946 millions aux personnes handicapées.

La CGT Pénitentiaire porte dans ses gènes la notion de solidarité pour tous mais là c’est quand même un peu gros. Le vieillissement de la population n’est pas nouveau. Certes, l’espérance de vie progresse mais il faut tout de même prendre conscience que l’espérance de vie en bonne santé régresse. Cela est dû en grande partie aux conditions de travail et de vie qui ne cessent de se détériorer.

La CGT Pénitentiaire est consciente que le débat sur la dépendance est plus que d’actualité, elle compte bien y apporter ses revendications pour tous ceux qui ont contribué à la richesse de notre pays puissent vivre cette période de leur vie dignement.

Il est intolérable que des groupes privés qui gèrent des maisons de retraite ou d’autres structures accueillant des personnes âgées, ne pensent qu’à dégager des bénéfices dans le seul but de satisfaire aux demandes de leurs actionnaires.

Les coûts des prestations sont colossaux, en partie pris en charge par la sécurité sociale (notre contribution). Les montants restant à charge pour la famille sont tout aussi importants. La CGT ne cesse de demander un vrai débat public sur la question de la dépendance.

Tout d’abord, il faudrait cesser d’alléger ou de supprimer toutes les cotisations sociales (salaire socialisé) qui ont pour but de financer entre autres toutes les dépenses liées à l’assurance-maladie.

De plus, il faut cesser immédiatement les cadeaux faramineux qui sont faits aux plus riches et qui au final vont alimenter l’évasion fiscale, avec des sommes d’argent gigantesques.

La décision politique de retirer une partie de l’impôt sur la fortune (ISF) représente un manque à gagner 3,2 milliards. Le rétablissement de cet impôt rapporterait bien plus qu’une journée de travail demandée à ceux qui en font déjà beaucoup.

Un autre exemple étant celui de l’évasion fiscale, un rapport parlementaire, estime pour sa part que la fraude fiscale coûte chaque année 60 à 80 milliards d’euros à la France.

Au-delà du souhait de demander aux plus nécessiteux de faire une fois de plus un sacrifice en travaillant gratuitement une journée de plus, c’est clairement du mépris de classe qui nous est adressé.

 Parce que c’est notre rôle et parce qu’ils l’ont mérité, exigeons pour nos aînés, une vraie politique pour la dépendance.

 

Montreuil, le 17 Avril  2018.

 Communiqué CGT Pénitentiaire – Seconde journée de solidarité, nous disons non