SADIQUE VOLONTE D’ASSERVIR OU INCAPACITE A DIRIGER ?

SADIQUE VOLONTE D’ASSERVIR OU INCAPACITE A DIRIGER ?

30 janvier 2020 Non Par CGT Pénitentiaire

Il y a près de trois ans, le C.P. de Poitiers-Vivonne voyait apparaître en ses murs une nouvelle Directrice, nous arrivant tout droit du Ministère.
Forte d’un caractère certain et de ses 25 années d’ancienneté au sein de
l’Administration Pénitentiaire (qu’elle n’a de cesse de rappeler), sa méthode de management, datant d’un autre siècle, fait plutôt penser à celui qu’on s’attend à trouver au coeur d’un régime totalitaire.
En effet, lorsque ses décisions rencontrent des oppositions, celle-ci n’a
d’autre réflexe que de couper court avec un agressif « C’est moi la patronne ! », fermant ainsi toute discussion et rompant le dialogue social avec le personnel, pourtant essentiel (et caractéristique d’une absence de maîtrise et de charisme).
Cela rappelle sans ambiguïté la stratégie « macronique » employée par
certains politicards qui ne peuvent supporter le risque de ne pas « garder la main » – ce qui reviendrait à leurs yeux à perdre la face. Cet indice nous amène à une question : s’agirait-il de consignes répandues par le Haut-Pouvoir auprès de leurs subordonnés ?
Quoi qu’il en soit, les exemples locaux (discutables) ne manquent pas :
retrait du (légitime) classement pour les attributions des postes, suivi de verdicts arbitraires (puisqu’alors dépourvus de critères de sélection honnêtes) ; surveillants expulsés de leurs affectations internes ; demandes d’explications à tour de bras – parfois assorties de passage en commission de discipline ; lettres de menaces lors d’arrêts-maladies ou accidents de travail (= intrusion dans la vie personnelle des agents, car ces derniers se sentent alors obligés d’exposer les raisons de leur arrêt, alors que pour « se retaper » il leur faudrait plutôt du soutien et de la sérénité)… Et maintenant, évincement du personnel (via la mise à l’écart de ses représentants syndicaux) du groupe de travail concernant un dossier aussi important que la création d’une E.L.S.P. (alors que la participation des O.S. avait été débattue puis accordée durant les Comités Techniques Spéciaux).
Voilà le genre de pratiques adoptées par notre Direction, procédés
tyranniques faisant penser à une gestion dictatoriale – ou tout du moins à une certaine forme de harcèlement, concept en vogue ces temps-ci.
Afin de regagner une place perdue au sein du Gouvernement (et plus
valorisante pour son ego), notre Directrice chercherait-elle à redorer son blason terni ? Pour arriver à leurs fins, certain(e)s carriéristes acharné(e)s à la haute estime d’eux-même sont prêt(e)s à toutes les bassesses, et il ne leur manquerait plus qu’un petit détail pour nous rappeler Chaplin dans un de ses plus grand succès cinématographique.
Peut-être tout cela n’est-il que maladresse ? Après tout pourquoi pas… En
effet, il arrive que certain(e)s ont un fort désir de domination mais sont trop « brouillon » pour cela, ou trop fragiles psychiquement, ou n’ont pas l’autorité naturelle requise. Ils se croient bons alors qu’ils sont mauvais. Alors, les intéressé(e)s essaient de passer en force, écrasant tout le monde sous leur botte, en prenant soin d’agiter au nez de tous la carte qui leur donne les pleins pouvoirs et qui justifie leur action (puisque cela est leur seule arme). Un symptôme révélateur de faiblesse et de vulnérabilité, en fait (tout comme d’être pro-détenus ou féministe à outrance) : à coup sûr, notre cher docteur A. – expert en psychiatrie qui visite chaque samedi quelques-uns de nos « détraqués » – ne démentirait pas !
Madame… Depuis un an, nous vous avons offert la chance d’un travail en
bonne intelligence, profitable à tous. Mais visiblement, vous préférez les
affrontements. N’oubliez pas qu’à ce jeu, personne n’est jamais sûr de vaincre – ni même de « regagner » les faveurs d’un Ministère (surtout lorsqu’on a déjà laissé des plumes par le passé).
« Le plat préféré d’un despote est la peur de son peuple », dit-on. Mais
sachez, Madame la Directrice, que vous ne vous délecterez jamais de celle de la C.G.T. Pénitentiaire !!! Et, en tout respect soit dit, profitez-en pour méditer à vos travers : par ces quatre vérités, nous vous offrons la chance amicale de redresser le tir. Pour le bien de chacun, à commencer par le vôtre…
Le bureau local,
24 janvier 2020