Pour gagner un système de retraites juste et efficace, Il faut battre le projet DELEVOYE : Toutes et Tous en lutte le 05 décembre 2019 !

Pour gagner un système de retraites juste et efficace, Il faut battre le projet DELEVOYE : Toutes et Tous en lutte le 05 décembre 2019 !

28 novembre 2019 Non Par CGT Pénitentiaire
La CGT Pénitentiaire

Le projet Delevoye de réforme des retraites que nos dirigeants veulent nous imposer dans un simulacre de dialogue social, entraînera une baisse globale du montant des pensions de retraites.

Il entérine notamment le principe de plafonner la part de la richesse produite consacrée aux retraites au niveau actuel (14 % du PIB), alors que les besoins vont augmenter autant que le nombre des retraités. Sans oublier les flous sur la valeur du point et la liquidation sur l’ensemble de la carrière au lieu des six derniers mois ! Comme dirait l’autre, quand il y a un flou….

Sans oublier non plus le flou entretenu pour les personnels de sécurité dont les surveillants, qui se voient juste promettre l’hypothèse d’une étude d’un système compensatoire ! L’entretien du 12 novembre avec M. Delevoye n’a pas été là pour nous rassurer !

Dans les faits, le niveau des pensions devient une variable d’ajustement des comptes publics. Le système par point permet de baisser les pensions sans réforme et sans débat.

N’ayons pas la mémoire courte et souvenons-nous des réformes qui devaient soi-disant « sauver » nos retraites : Balladur 1993, Fillon 2003, Sarkozy 2010, Touraine 2014 !

Ce changement de système imposé par Macron répond avant tout aux exigences de la finance et de l’Union Européenne.

Cette politique est particulièrement néfaste dans un contexte où le système souffre déjà de plusieurs milliards de manque à gagner au travers des exonérations de cotisations sociales pour les employeurs.


Loin de généraliser les droits, le gouvernement vise une baisse universalisée des pensions pour passer d’un système de retraite collectif et solidaire à des dispositifs individuels qui peuvent désormais aller jusqu’à la capitalisation.


La preuve : la loi PACTE (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) vient d’assouplir les règles des dispositifs d’épargne retraite et instaure le Plan d’Épargne Retraite en lieu et place de tous les anciens dispositifs « Préfon » et autres.

Le but de cette mesure, entrée en vigueur le 1er octobre 2019 est d’inciter l’épargne

La CGT Pénitentiaire

retraite individuelle, le chacun pour soi et permettre aux spéculateurs et boursicoteurs de mettre la main sur des centaines de milliards d’euros qui leur échappent aujourd’hui.

C’est tout bonnement le système des fonds de pensions dont l’argent est placé en Bourse, avec les incertitudes que cela génère pour les salariés. La faillite américaine de plusieurs de ces fonds en attestent, où des ouvriers « états-uniens » avaient cotisé toute leur vie puis perdu tout ou partie en bourse lors de faillites !

Et c’est ce système que le gouvernement

met en place petit à petit sous nos yeux !

Avec l’ensemble des personnels pénitentiaires, la CGT exige que ses revendications et ses propositions soient prises en compte pour améliorer notre système de retraite et son financement. Il faut :

  • Garantir le système de retraite par répartition, le seul juste et efficace, où une part de la richesse produite par les salariés sert à financer les pensions des retraités d’aujourd’hui ;
  • Un droit à une retraite pour tous les salariés, dès l’âge de 60 ans, (50 ans pour les personnels de surveillance) sans décote, avec les moyens de vivre dignement ;
  • Une bonification de 1 an tous les 4 ans (1/4ème), sans plafonnement de durée. La CGT est la première organisation à le revendiquer dans la pénitentiaire, rejointe désormais par tous les autres même l’UFAP qui pourtant se moquait d’elle en son temps !
  • Le cadre actif pour toutes les autres catégories pénitentiaires (PT , PA et PIP) ;
  • Un taux de remplacement du salaire au minimum de 75 %, reposant sur l’ensemble de la rémunération des six derniers mois ;
  • L’évolution de la pension indexée sur le salaire moyen.

Montreuil, le 28 novembre 2019.