Pôle de Rattachement des Extractions Judiciaires (PREJ) : A quand le changement ???

 

« Au royaume de l’injustice, les pauvres petites souris attendent toujours la venue de la bonne fée »

 

Après un début d’année mouvementée et une révolution écrasée du pied par deux fois, par sa majesté avec l’aide de quelques sorciers et leurs tours de passe-passe, nos pauvres petites souris travailleuses s’étaient remises au travail, non sans mal et plutôt dépités.

Elles continuaient de souffrir en silence dans le monde extérieur, leurs revendications n’ayant pu trouver d’oreille attentive de la part de nos solistes.

 

Pourtant, il aurait été simple d’améliorer leur quotidien pour sa majesté, avec l’aide de la bonne fée et quelques tours de magie, celle-ci aurait pu leur fournir quelques améliorations, qui auraient pu changer leur quotidien ! Leurs besoins ne tenaient qu’en trois points :

 

> Le premier étant l’amélioration de leurs outils vestimentaires. « Travailleuses » souffrant de la chaleur en été de par le port de lourds gilets (pare-balles) et du froid en hiver, de par la spécificité de leurs missions, les obligeant à rester dans les intempéries par monts et par vaux, alors qu’un simple vêtement de type « softshell » auraient pu les couvrir.

Enfin, leurs pieds les faisant souffrir après de longues stations debout, une nouvelle paire de chaussures de type « Adidas » auraient pu les contenter.

 

> Le deuxième point portant sur le matériel, matériel qui n’était pas le même suivant les régions, ni parfois même suivant leurs pôles de rattachement (???), alors même qu’elles étaient en droit d’attendre un traitement égalitaire !!!!

Sur ce point, il s’agissait de prendre en compte le poids du matériel qu’elles transportaient et l’ergonomie de ce dernier, qui générait au fil du temps,  nombre de petites douleurs de hanche, de dos, genoux, etc…..

 

Là encore, au royaume de l’injustice, on faisait fi du bien-être de ces pauvres petites « choses » !!!

 

Pourtant, de simples matériels (gilets tactiques, holsters de cuisse, véhicules plus adéquats aux missions de longues distances et aux sorties sous escorte) auraient pu les aider. Tout cela aurait pu être réglé en faisant appel au magicien « ergothérapeute », reconnu dans tout le royaume pour la qualité de sa magie et surtout son don de voyance.

 

> Le troisième point, qui n’était pas des moindres, ne tenait lui qu’à la simple bonne volonté et la probité de sa majesté.

En effet, nos pauvres petites souris, pourtant si volontaires et travailleuses, ne bénéficiaient pas du même traitement suivant les régions et parfois même au sein des régions elles-mêmes, alors qu’un texte royal encadrait leurs conditions de travail.

 

Des chartes régionales ayant fait leur apparition et ont considérablement lésées les personnels. Ces chartes étant différentes d’une région à une autre.

 

Comment voulez-vous que nos petites amies puissent être traitées avec égalité ???

 

Nos pauvres petites souris rentraient pourtant chez elles après de longues journées (de plus de 13h souvent) tous les soirs, éreintées et ne bénéficiant souvent même pas de leur 11h de repos légal, reprenant à n’importe quelle heure (alors que tout était écrit dans la charte royale!!!), pour faire leurs missions, de plus en plus souvent à deux, quelques soient les conditions d’exécutions de celles-ci (l’impossibilité de faire ayant été implicitement bannie du royaume!!), le tout sans aucune reconnaissance de leurs majestés pour les services rendus (même lorsqu’ils leur arrivaient de mettre en péril leur sécurité pour faire échouer quelques tentatives d’évasions du royaume!!).

 

Malgré tout cela, nos pauvres petites souris continuaient sans cesse, quand bien même elles ne disposaient de prime de « découchage » (car elles leur arrivaient parfois de partir plusieurs jours) et encore moins et surtout pour la disponibilité dont elles faisaient preuve, alors qu’elles étaient des soi-disant postes fixes !!!!

 

Voilà la triste histoire de nos pauvres petites souris au royaume de l’injustice, qui s’acquittaient de leur tâche chaque jours du mieux qu’elles pouvaient dans l’espoir de pouvoir, et cela était devenu de plus en plus difficile avec le temps, nourrir leur famille et s’acquitter avec respect et dignité de la tâche qui leur avait été confiée et qu’elles se savaient essentielles au bon fonctionnement du royaume.

 

En sera-t-il de même avec la mise en place des Equipes de Sécurité Pénitentiaire (ESP) et des Equipes Locales de Sécurité Pénitentiaire où chacun  ira de sa bonne gouverne ?

Cessons ce marasme et ces inégalités de traitement !!!!

 

Montreuil, le 29 octobre 2018.

   Communiqué National CGT Pénitentiaire – PREJ