Nouveau plan contre la radicalisation

Nouveau plan contre la radicalisation

23 février 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Le gouvernement a présenté ce jour, à Lille, son nouveau plan de lutte contre la radicalisation djihadiste. Un peu plus de trois ans après les terribles attentats de Charlie hebdo et du Bataclan, survenus respectivement en Janvier et Novembre 2015, c’est donc un énième plan qui nous est présenté.

 

Le 1er Ministre a donc décliné le nouveau plan contre la radicalisation, avec des mesures spécifiques pour la gestion des détenus radicalisés dans les établissements pénitentiaires telles que :

 

  • La création de 1500 places totalement étanches pour isoler les détenus radicalisés dont 450 places d’ici la fin d’année, des personnels spécialement formés à la détection et à la prise en charge des détenus radicalisés.
  • Le doublement des capacités d’évaluation dès 2018 avec l’ouverture de 3 nouveaux Quartier d’Evaluation de la Radicalisation en dehors de l’Ile de France (cela fera 6 en tout dont un spécifique au détenu de droits communs radicalisé) afin de pouvoir évaluer 250 détenus chaque année.
  • La prise en charge et la gestion des détenus radicalisés se feront par des personnels spécifiquement formés sur 78 établissements pénitentiaires. Ces établissements présenteront un niveau de sécurité élevé.
  • La création de 2 Quartiers pour Détenu Violent supplémentaire dès 2018 afin de prendre en charge les détenus aux profils les plus dangereux.

 

Rien de bien nouveaux !

Les annonces faites ce jour ne sont donc, en grande partie, que la déclinaison des éléments qui composaient le relevé de conclusion, signé entre le Ministère et l’UFAP au mois de janvier, sur cette thématique. De plus, ces propositions étaient dans les tiroirs de la DAP et de ce Ministère depuis maintenant de longs mois. On est là, à nouveau, dans l’enfumage médiatique dans une énumération de certaines propositions irréalistes !

 

Pour la CGT Pénitentiaire, ce nouveau plan de lutte contre la radicalisation ne réglera en rien les difficultés actuelles sur le terrain. D’ailleurs, la CGT Pénitentiaire est en droit de se poser quelques questions : Comment le gouvernement va pouvoir bloquer 1500 places de prison dans le cadre de la surpopulation pénale actuelle (dont 450 cette année) ? En compressant un peu plus les autres détenus au risque d’ouvrir de nouvelles voies d’insécurité ? Avec quels personnels et quelle formation? Sur ces éléments, aucune annonce n’a été faite. On peut donc supposer qu’à ce jeu-là…

 

Ce seront toujours les personnels qui trinqueront le plus!!!

 

 

Montreuil, le 23 février 2018

Annonce 1er Ministre