Mouvement des surveillants : Quand les retenues sur salaire financent les primes !

Mouvement des surveillants : Quand les retenues sur salaire financent les primes !

6 novembre 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Nous imaginions avoir tout vu ! C’était sans compter sur l’administration qui vient de nous rappeler un bon vieux principe de « physique sociale », à savoir, comment financer les primes de certains avec l’argent pris sur les retenues sur salaire opérées sur les autres, lors du mouvement de janvier 2018 ?

Dénoncé lors du dernier Comité Technique de l’Administration Pénitentiaire (CTAP) et du dernier Comité Technique Ministériel (CTM), l’administration s’en est défendue, plus que mollement et surtout, en contradiction avec ses propres écrits : En effet, par une note en date du 21 septembre 2018 adressée à ses DISP, l’administration est, on ne peut plus limpide : « Lors du mouvement social de janvier 2018, de nombreux agents, tous corps confondus, ont exercé leurs fonctions, ou fait fonction, dans des conditions de travail fortement dégradées, permettant de maintenir la continuité du service public pénitentiaire au prix d’efforts considérables ». Et, la DAP d’ajouter que la présente circulaire vise à récompenser l’engagement professionnel de plus de 1600 agents !

Le bonus en question portera sur un complément de l’IFO pour les directeurs, une majoration de l’ICP et un complément au CIA de certains PA, soit environ 350 € en moyenne en plus !

La CGT ne trouve pas ses mots. Cela consiste à dire, par exemple, qu’un directeur, non gréviste, percevra non seulement, les acquis de la lutte faite par d’autres, majorés de 350 € de mieux ! C’est scandaleux, d’autant que les milliers de retenues sur salaires serviront à financer sans nul doute, ce dispositif !

La CGT souhaite rappeler que si elle ne juge pas l’implication ou non d’un collègue, quel qu’il soit, dans une modalité d’action, cette opération est malsaine et vise, dans la continuité du dénouement du conflit de janvier 2018, à opposer les collègues entre eux, à discréditer les non-signataires et à, pour le moins, placer les signataires dans une situation plus qu’ambiguë !

À bon entendeur salut !

Montreuil, le 6 novembre 2018.

  Indemnité supplémentaire scandal