Les surveillants pénitentiaires n’intéressent pas Mme la Ministre !

Les surveillants pénitentiaires n’intéressent pas Mme la Ministre !

8 novembre 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Les agendas de la Ministre se suivent et se ressemblent ! Pas ou peu de visite d’établissements pénitentiaires depuis des mois et lorsque la Ministre s’y rend, s’y perd dirions-nous, comme à Marseille dernièrement, c’est pour parler du droit de vote des détenus.

La CGT Pénitentiaire ne doute pas un seul instant de l’importance du sujet mais à choisir, les acteurs du monde carcéral aimeraient tout autant que la Ministre parle de politique pénitentiaire et pénale. En plus de cela, la Ministre ressasse souvent,  comme une fierté, telle sur la matinale de France Inter de ce lundi 05 novembre, comment elle a obtenu un mirifique budget 2019 pour la Justice.

Aucun journaliste présent n’a pipé mot, laissant la Ministre dérouler ses propos, pas même une tentative pour lui faire remarquer que son budget est presque totalement englouti par le programme immobilier et qu’il reste peu pour les emplois et les conditions de travail !

Mais revenons à nos moutons : il était reproché au cabinet URVOAS son omniprésence sur tous les sujets pénitentiaires, au détriment de la DAP qui était, certes, squeezée sur toutes les questions nous concernant. Mais après tout, pour un pénitentiaire, il vaut mieux avoir à faire avec « dieu qu’à ses saints ». C’est au ministère que se font les choix politiques ! Cela nous inquiète donc lorsque nous assistons désormais à « l’omni absence » de la Ministre qui, d’agenda en agenda, reçoit tout ce qui se fait de plus noble et clinquant dans le monde de la Justice ou en Europe, sans jamais rencontrer les acteurs de terrains ou leurs représentants !

Si certes cet écrit est acerbe, il est à la hauteur de l’absence de la Ministre et de son manque de connaissance de la question pénitentiaire. C’est révélateur d’un certain désintérêt pour les acteurs du monde carcéral. Sur le fond, c’est un problème majeur car il coupe aux représentants de la société civile que nous sommes, l’accès primordial qu’un politique, un ministre, doit avoir avec « ses troupes », pour estimer ses projets en toute perception des diagnostics.

Les maux pénitentiaires n’ont pas besoin de ces lacunes supplémentaires : il est temps d’écouter les personnels pénitentiaires !

 

Montreuil, le 7 novembre 2018.

   Nous voulons enfin une ministre des prisons