LA DAP SOIGNE SES STAGIAIRES

LA DAP SOIGNE SES STAGIAIRES

28 février 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Conforme aux exigences signifiées la veille par la CGT Pénitentiaire, à l’ouverture de la CAP de ce jour, la DRH Nationale Mme MIRAU informe la représentation syndicale du déroulé de la CAP de Titularisation destinée à sanctionner sous couvert de maladies assimilées à faits de grève près de 100 stagiaires de la 191ème promotion.

 

Illustration d’un autoritarisme sans commune mesure, cette disposition traduit l’ambition d’une administration résolue à écraser et à broyer toute forme de velléité revendicative aussi légitime soit elle. Poussé à son paroxysme, le levier répressif du statut spécial permet à l’administration de bafouer la dignité du personnel n’hésitant pas à humilier une catégorie d’agents que la position de stagiaire fragilise et rend par définition plus vulnérable.

 

Si nos infortunés camarades incarnent l’avenir de l’institution, l’administration attise une rancœur qui ponctuera l’ensemble de leur carrière sans que rien ne puisse atténuer la violence qu’elle s’apprête à leur infliger.

 

Concrètement, avec aplomb et détermination, l’administration entend poignarder nos camarades stagiaires en prononçant des prolongations de stage variant de 3 à 6 mois en fonction des jours de maladie contractés par les intéressés.

 

Révoltant, et sur le fond et sur la forme, si nos camarades auraient dû être titularisés dès janvier, si la mesure de 1/ 30ème leur a déjà été infligée, si leur faute supposée ne serait être supérieure à celle de l’ensemble des personnels mobilisés, c’est au mépris de toute décence, de toute honnêteté intellectuelle, de tout idéal de justice et d’équité que l’administration surenchérit à l’adresse des stagiaires des mesures qui les poursuivront jusqu’à leur fin de carrière.

 

Pénalisés lors de la future CAP de mutation en 2018, décalés pour toute prise d’échelon, retardés au droit à l’avancement, stigmatisés de manière générale, l’hypocrite administration s’acharne sur des lampistes.

 

Si l’indignation est commune à la quasi-totalité des organisations professionnelles, le mutisme du syndicat majoritaire, dont la compromission active s’est traduite par la signature d’un protocole d’accord sans qu’aucune contrepartie ne contre balance la forfaiture, positionne l’UFAP en qualité de complice des sanctions.

 

Dénuée de tout intérêt, qu’il soit politique ou pédagogique, la CGT Pénitentiaire dénonce l’artificielle surenchère dont est victime la 191ème promotion.

 

En responsabilité, la CGT Pénitentiaire appelle à la raison et exhorte l’administration à retrouver un équilibre et une sérénité en renonçant à des dispositions contreproductives et suicidaires indignes d’un ministère porteur des valeurs de justice.

 

 

Montreuil, le 28 Février 2018

Tract national CGT 191e