Épidémie COVID-19 : Il y aura forcément un après!

Épidémie COVID-19 : Il y aura forcément un après!

3 avril 2020 Non Par CGT Pénitentiaire

Le pays tout entier est plongé dans une crise sanitaire sans précédent. La propagation du COVID-19 s’accroît de jour en jour dans l’ensemble de nos régions, et ce, malgré le confinement et les différentes mesures instaurées par le Président de la République. Les établissements pénitentiaires ne sont malheureusement pas épargnés. Cette pandémie ne cesse de proliférer à son tour dans nos prisons. Que ce soit du côté des personnels ou des personnes détenues, les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Les personnels pénitentiaires, en première ligne face à ce virus, s’efforcent chaque jour à maintenir une continuité du service public pénitentiaire malgré ces moments extrêmement difficiles. Pendant plusieurs semaines, ils n’ont pu que déplorer le manque de moyens mis à leur disposition par l’administration pénitentiaire afin de garantir leur sécurité et leur santé.

Malgré une volte-face récente du ministère et de la DAP sur le port du masque en permanence, le manque de matériels de protection se fait sentir (à ce jour 116 000 masques acheminés pour tout le ministère sur les 10 millions de masques commandés). Des directives sont donc données afin de prioriser les personnels en contact direct avec la population pénale, ce qui laisse bon nombre de nos collègues sans protection. Pourtant, les risques d’infection au COVID-19 sont identiques pour tous. Il est donc impératif, pour éviter une prolifération du nombre de contaminés, de protéger l’ensemble des personnels, qu’ils travaillent en établissements, en SPIP, en DI, en PREJ, en UHSI ou UHSA, etc…

La CGT PénitentiaireLes personnels pénitentiaires sont souvent les grands oubliés de cette république. On n’entend jamais le Président de la République louer les louanges de l’investissement sans faille et du professionnalisme des agents pénitentiaires, comme cela peut être fait pour d’autres professions, comme la police. Mais qu’on se le dise… Si les établissements tournent actuellement, c’est bien grâce à ces personnels qui bravent toutes les difficultés pour maintenir à flot le navire pénitentiaire, et non grâce à la cacophonie de nos dirigeants.

Les agents attendent enfin cette RECONNAISSANCE tant évoquée lors de la mobilisation historique de janvier 2018 et qui tarde à arriver. Il est grand temps que nos gouvernants « ouvrent enfin les yeux » sur les difficultés réelles de notre métier et de nos missions. La revendication statutaire de la CATÉGORIE B portée depuis plus de 15 ans par la CGT Pénitentiaire prend tout son sens dans cette période. Car oui, forcément, il y aura un après !!! Et les personnels pénitentiaires ne devront pas être une nouvelle fois oubliés…

La CGT Pénitentiaire exigera donc que l’investissement porté par les personnels pénitentiaires en cette période de crise sanitaire soit reconnu à sa juste valeur. Pour ce faire, elle demandera l’ouverture rapide de discussions autour de l’accession de l’ensemble des personnels du Corps d’Encadrement et d’Application (CEA) en CATEGORIE B.

Cela ne serait qu’un juste retour des choses !!!

De plus, la CGT Pénitentiaire réitère la demande qu’elle a formulée auprès des services de la DAP concernant l’attribution à l’ensemble des personnels, acteurs dans la continuité du service public pénitentiaire, de la PRIME DE 1000 € (dite « gilets jaunes » et étendue, selon les dires du ministre de l’Économie et des Finances, à certaines catégories de fonctionnaires).

LA RECONNAISSANCE DOIT PASSER PAR DES GESTES FORTS DE LA PART DE NOS DIRIGEANTS !!!

PLUS QUE DES PAROLES, LES PÉNITENTIAIRES ATTENDENT DES ACTES !!!

À Montreuil, le 03 avril 2020.