Récupérer la lutte des collègues est purement scandaleux !

Récupérer la lutte des collègues est purement scandaleux !

6 février 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

La meilleure des défenses étant l’attaque, l’UFAP sort l’artillerie lourde pour se dédouaner de sa trahison : Pire, avec ses airs mégalomaniaques  de supériorité en syndicalisme dont elle aime saouler ses auditoires, elle se permet de s’accaparer les fruits du conflit.

 

Bref, heureusement nous dit-elle, « qu’elle était là pour arracher le paquet indemnitaire issu de la lutte ». Elle est tellement gênée aux entournures que tantôt elle critique cette question indemnitaire car ce serait « faire de l’argent sur le dos des collègues agressés », tantôt elle met en valeur la multiplication par 2,5 de l’enveloppe par rapport au protocole de 2005 !

 

La réponse est plus simple : A aucun moment de l’action, l’UFAP n’a senti le terrain car si effectivement, les questions de sécurité étaient fortes, est montée dès le début de la lutte la volonté des collègues d’être reconnus dans leurs rôles et missions. Ce qui passe par les questions indemnitaires et statutaires, ce qu’a refusé l’UFAP dès le début, il ne fallait parler que sécurité.

 

Mais alors, de là à vouloir, grâce à sa signature,  s’approprier les premiers acquis indemnitaires de l’action, c’est scandaleux. Rien de tout cela ne lui appartient, c’est uniquement le fruit de l’action de tous sur les terrains ! Et certainement pas grâce à l’UFAP qui nous a fait perdre un temps précieux de l’action par son obstination à refuser, du début jusqu’à sa signature, de l’indemnitaire et du statutaire. Alors certes, il a bien fallu qu’elle se raccroche aux branches et suive le mouvement. Et elle se dit que le crime pourrait lui profiter…

 

La CGT, un coup avec UFAP, un coup avec FO ? Non, la CGT, comme à son habitude, souhaitait l’unité de tous. D’ailleurs, dès la première rencontre des syndicats nationaux représentatifs, l’UFAP refusait les questions indemnitaires, ce qui provoqua le départ de FO. La CGT, fidèle à sa stratégie unitaire, restait dans l’unité avec l’UFAP car cette unité nationale est une demande forte des personnels ! Tout en travaillant sur les terrains à l’unité de tous autour de cette reconnaissance.

 

Dès le début des rencontres avec la Chancellerie, nous avons bien vu que l’UFAP allait droit dans le mur de par l’obstination de son secrétaire général à refuser de pousser avec nous sur l’indemnitaire. D’où le rejet rapide des militants CGT du projet de relevé de conclusions hors sol suite à la dernière discussion du 26 janvier. L’unité s’est poursuivie alors sur les terrains.

 

Que dire par ailleurs  de l’attitude de l’UFAP qui dans la foulée de la réunion suivante avec la ministre, « s’offusque » des rencontres bilatérales avec la Garde des Sceaux quand quelques jours plus tard, elle se rend seule chez cette même ministre pour signer l’arrêt du mouvement par un arrangement entre amis des plus stupéfiants !

 

Alors de grâce, que l’UFAP ne nous donne pas des leçons de morale et de vertu en syndicalisme !

 

Montreuil, le 5 février 2018.

 Récupérer la lutte des collègues est purement scandaleux