Pour les députés de LaRem,  les pénitentiaires sont les faire valoir  des policiers et gendarmes !!!

Pour les députés de LaRem, les pénitentiaires sont les faire valoir des policiers et gendarmes !!!

17 septembre 2019 Non Par CGT Pénitentiaire
La CGT Pénitentiaire

Pour ceux qui croiraient encore aux mirages et promesses, ils doivent se rendre à l’évidence : pour nos députés, les personnels pénitentiaires ne font pas partie des forces de sécurité du pays.

Le 28 mars 2019, les syndicats pénitentiaires étaient invités à prendre la parole auprès de la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale, qui devait établir un rapport sur la situation, les missions et les moyens des forces de sécurité. Cette commission était confiée à la présidence de Jean-Michel FAUVERGUE, député LaRem et surtout, ancien commandant du RAID…., nous aurions dû nous méfier !

Oui, nous aurions dû nous méfier car la diffusion du rapport cet été est venue doucher nos attentes et espoirs, c’est un véritable camouflet ! L’intitulé même du rapport annonce la couleur : « Rapport fait au nom de la commission d’enquête sur la situation des forces de sécurité, qu’il s’agisse de la police nationale, de la gendarmerie ou de la police municipale » !

« L’oubli » de l’administration pénitentiaire dans le titre, que nous considérons à la CGT Pénitentiaire comme volontaire, n’était que le prélude à une indigence totale concernant notre administration, qui pourtant avait fait le « JOB » via ses partenaires sociaux. La lecture des propositions sous forme de synthèse est révélatrice. La pénitentiaire n’apparaît que dans la proposition n° 10 (sur une trentaine) qui vise notamment, c’est le comble, à améliorer par ricochet la vie des policiers au travail, grâce aux pénitentiaires, par le biais des transferts de missions qui doivent s’accélérer et s’amplifier !

En fait, toute la lecture du rapport est insultante et inquiétante, chaque thème abordé l’est sous l’angle : soit de renforcer les pénitentiaires dans leur rôle de supplétifs aux policiers, par l’accroissement rapide des transferts de missions, que d’ailleurs encourage FO Direction, soit de ne parler que des heures supplémentaires comme le conçoit la Cour des Comptes.

Ou encore, même lorsqu’il est évoqué nos difficultés de recrutement, on se fait immédiatement tacler par la DAP qui a répondu au rapporteur que finalement, bon an, mal an, les viviers annuels seraient suffisants. On est jamais si bien trahi que par les siens ! Nous passerons également ici les souhaits de l’assemblée ou  du DAP, d’amplifier les recrutements locaux !

Tout comme nous ignorerons les faibles parties sur les missions et leurs évolutions, puisque seule la lutte contre la radicalisation a retenu l’attention ! Ce sujet n’a pas attendu les députés, n’est pas nouveau et il est loin d’être le seul ! Il a été certes débattu mais pas plus ni moins que la lutte contre les récidives via les alternatives et les aménagements de peines, thématiques pourtant non retenues par les élus de la nation !

En résumé, ceux des syndicats pénitentiaires qui espèrent sans cesse nous voir reconnaître comme une force de sécurité en sont pour leur frais. Tout comme ceux qui souhaitent notre intégration au ministère de l’intérieur. A suivre cette voie, nous ne serons au mieux, que des faire-valoir de la Police et de la Gendarmerie !

Il est temps de fuir cette chimère et de s’occuper de nos revendications pénitentiaires, pour les pénitentiaires, au lieu de nous rêver en policiers ou gendarmes que nous ne serons jamais !

Montreuil, le 17 septembre 2019.