La CGT Pénitentiaire reçue par la Garde des Sceaux

La CGT Pénitentiaire reçue par la Garde des Sceaux

13 février 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Hier, Lundi 12 Février 2018, à 14h30, se déroulait Place Vendôme, une rencontre bilatérale relative aux « 5 cinq chantiers de la Justice », présidée par Nicole BELLOUBET, Ministre de la Justice. Elle était accompagnée de son conseiller au dialogue social et à la modernisation, Albin HEUMAN.

Au delà de la thématique des chantiers de la Justice, cette réunion était l’occasion, pour la CGT Pénitentiaire, de revenir sur l’actualité en cours, et plus précisément sur le conflit pénitentiaire qui s’est déroulé les semaines précédentes et ses conséquences.

Pour la CGT Pénitentiaire, il aurait été inconcevable de ne pas évoquer lors de cette rencontre, une nouvelle fois, malgré la signature du relevé de conclusion entre la chancellerie et l’UFAP, le malaise des personnels pénitentiaires, mis sous « les feux des projecteurs » pendant plus de deux semaines suite aux mobilisations historiques.

La CGT Pénitentiaire a donc dénoncé une énième fois les conditions de travail désastreuses dans lesquelles les agents, de tous corps et de tous grades, doivent exercer leurs missions de service public au quotidien : Sous-effectif chronique, surcharge de travail, surpopulation pénale grandissante, manque de reconnaissance, etc …

La liste est malheureusement bien longue et commune à toutes les filières travaillant au sein de l’administration pénitentiaire et le relevé de conclusion signé le mois dernier n’améliorera en rien le quotidien des collègues sur le terrain…

Concernant les personnels de surveillance, la CGT Pénitentiaire a tenu à marteler la nécessité de faire évoluer le métier, ne cantonnant plus les surveillants, à de simples porte-clefs.

D’ailleurs, à ce sujet, un projet avait été remis par la CGT dès le mois de juillet 2017 à l’ensemble des acteurs de ce Ministère devant permettre au surveillant de retrouver toute sa place au sein de la détention, réaffirmant toute son autorité, puisqu’il serait alors perçu comme un acteur incontournable.

Cette évolution métier ne pouvant être dissociée d’une évolution statutaire :

La CATEGORIE B avec la fusion

des grades de Surveillants/Brigadiers et de 1er Surveillants/Majors

La CGT Pénitentiaire s’est permis également de réinterroger la Ministre sur la disparition soudaine, dans le projet de relevé, de la création des organigrammes de référence pour les personnels administratifs ?

Comme à son habitude, le Ministère évite le sujet et ne peut nous apporter de réponse viable et audible, puisque pour ce sujet, il n’existait aucun impact budgétaire. Les personnels techniques ne sont pas mieux traités puisqu’aucun des points inscrits dans le relevé, impactera directement le personnel de ces filières, surtout sur le volet indemnitaire.

Cela démontre bien le peu de reconnaissance porté à l’adresse

des personnels administratifs et techniques.

Enfin, la CGT Pénitentiaire a remis en main propre à la Garde des Sceaux, une motion sur la démocratie et les libertés syndicales dans laquelle, il est demandé le retrait de toutes les sanctions (sanctions individuelles et retrait des 1/30ème) prises à l’égard des personnels qui ont luttés pendant plusieurs jours pour dénoncer leurs conditions de travail.

Là encore, la réponse de nos dirigeants est absurde…

Tout le monde s’accorde à dire que les revendications sont légitimes mais au lieu d’y apporter de réelles solutions, on préfère y répondre par la force du bâton, de la ruse, de la traîtrise et des sanctions…

Ce gouvernement est plus enclin aux sanctions qu’à la reconnaissance des professionnels qui œuvrent chaque jour au bon déroulement du service public.

La CGT Pénitentiaire ne laissera pas faire et a déjà pris attache auprès de son conseil juridique afin d’analyser ces sanctions, surtout celles portant sur les congés maladie ordinaire (CMO), car nos chères têtes pensantes mettent aujourd’hui en danger la santé physique et/ou mentale de nos collègues en leur donnant l’injonction de reprendre, sans avoir procédé à une contre-visite médicale. Sur ce point d’ailleurs, la jurisprudence avancée comme base légale ne correspond en rien à la situation vécue lors de notre conflit…

Les personnels pénitentiaires avaient besoin d’être reconnus

à leur juste valeur…

Hélas,

Ce gouvernement « s’en fout » royalement !!!

Montreuil, le 13 février 2018.

 

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