Fin de la prise d’otage au CP Condé sur Sarthe

Fin de la prise d’otage au CP Condé sur Sarthe

5 octobre 2021 Non Par CGT Pénitentiaire

La CGT PénitentiaireDepuis 10 heures 15 ce matin, un détenu a pris en otage 2 collègues ( 1 surveillant stagiaire et une surveillante). Il a violenté un des collègues en le blessant à l’œil. Il les a retenu dans sa cellule. Très rapidement, la cellule de crise a été déclenchée. Les ERIS et le RAID ont été dépêchées sur place. Une fois sur place, les négociations ont débuté avec le preneur d’otage. Vers 12 heures 15, la surveillante est relâchée. A 14 heures 00, le preneur d’otage décide de se rendre. Il libère notre second collègue.

La CGT Pénitentiaire apporte tout son soutien, entier et total, à nos collègues qui ont subi la violence de cet acte ignoble. Nos 2 collègues sont indemnes mais sont bien évidemment choqués psychologiquement. Ils ont été pris en charge par les services de santé.

La CGT Pénitentiaire remercie l’ensemble des personnels qui sont intervenus de près ou de loin dans cette prise d’otage par leur engagement et leur professionnalisme.

Malheureusement, le Centre Pénitentiaire de Condé sur Sarthe connaît une nouvelle fois des actes de violences sans commune mesure depuis son ouverture en 2013 : attentat terroriste, plusieurs prises d’otages, des agressions plus graves les unes que les autres, etc…

Qui est en première ligne ? Toujours des personnels pénitentiaires qui paient un lourd tribut avec des traces indélébiles dans un métier ô combien périlleux et dangereux.

Les risques encourus sont-ils aujourd’hui à la hauteur de la reconnaissance du métier difficile de surveillant pénitentiaire ? Pour la CGT Pénitentiaire, on affirme qu’il reste beaucoup à faire. En effet, aujourd’hui, c’est un surveillant stagiaire et une jeune surveillante titulaire qui ont été pris à partie. Deux jeunes professionnels qui ont risqué leur vie pour un traitement mensuel brut en deçà du SMIC !!!

Alors que des discussions sont en cours sur la fusion des grades de surveillants et brigadier, la CGT Pénitentiaire a dénoncé la stagnation du pied de grille. Comment voulez-vous attirer de nouveaux professionnels au sein de notre institution si les moyens financiers ne sont pas mis en œuvre ? La CGT Pénitentiaire insiste, il faut une rémunération digne de ce nom, dès le début de carrière, car l’exercice de nos missions est difficile, dangereux avec une population pénale de plus en plus vindicative et agressive.

La CGT Pénitentiaire exige une prise de conscience de nos pouvoirs politiques et une réelle volonté de leur part pour améliorer les conditions de vie des personnels et leurs conditions de travail. Nous n’en sommes plus à des épiphénomènes, trop d’agents frôlent la mort ou sont touchés dans leur chair dans l’exercice de leurs missions de service public.

La CGT Pénitentiaire souhaite un prompt rétablissement aux collègues pris en otage et apporte un soutien inconditionnel aux personnels du CP Condé sur Sarthe.

Montreuil, le 05 octobre 2021.