CP Majicavo – Epidémie en vue

A nôtre légitime interrogation sur l’insalubrité de de ce lieu, allez-vous oser nous débiter votre laïus bien rodé du « je ne suis pas ministre !!!» Ce couplet nous est servi à toutes les sauces comme à la réunion du 1 juin dernier. Un bon mot s’érode vite à force de servir à tout va !!!!!!
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Jusqu’à maintenant, Mayotte n’a pas de piscine, mais le Centre Pénitentiaire de MAJICAVO, oui !!!! Comment osons-nous, nous plaindre de cette chance rare sur notre département. (Ceci est de l’humour, bien sûr). On peut même participer au jeu des îles de 2027, n’est ce pas ?
Ce nouveau lagon aux eaux troubles ne vous gêne pas ?
Cette eau stagnante, lieu de tous les dangers, est une véritable bombe à retardement aux maladies infectieuses. N’oublions pas que l’établissement est très chargé, de 278 places à plus de 440 personnes détenues.
Est-elle un espace protégé, une réserve naturelle aux microbes, bactéries, ou est-elle un lieu d’élevage d’animaux ruminants divers?
La CGT Pénitentiaire locale note effectivement une amélioration de la situation. Pourtant, si la direction a décidé d’interrompre l’enquête COVID, elle relève qu’au sein de l’établissement, le nombre de cas positifs reste toujours très élevé et même supérieur à celui de toutes les autres établissements.
Cela pose encore et toujours la question de la non considération envers la CHSCT et les moyens qui lui sont attribués. Et les éléments contenus dans le bilan social 2020 nous interrogent bien évidemment quand pour un tiers. D’entre eux leur temps de mission n’est pas connu.
Aucune personne au Centre Pénitentiaire Mayotte n’a été informée de la chose !!!! Ces eaux stagnantes sont un lieu propice pour beaucoup de maladies, paludisme, chikungunya, dengue, toutes potentiellement mortels.
De plus ces eaux insalubres sont l’habitat, de nuisibles tels que les rats, qui sont des vecteurs de maladies toutes aussi graves.

La CGT pénitentiaire locale vous demande à qui incombe ce site? A vous, direction du Centre Pénitentiaire, à la mairie, au conseil départemental, que ces institutions trouvent enfin une solution pérenne.
Votre personnel, les différents intervenants, la population pénale ne méritent-elles pas que vous daignez résoudre ce grave problème hautement dangereux pour la santé de toutes et tous.

La CGT Pénitentiaire locale et les autres syndicats ont évoqué ce sujet lors du dernier CHSCT, à ce jour vous brillez par l’absence de réponses claires et constructives. Devons-nous saisir l’ARS, et la médecine préventive, si oui, devant votre inaction, nous serons obligés d’en arriver à de telles actions, ce qui nuirait une fois de plus au dialogue !!!!
Si c’est la seule possibilité que vous nous laissez, nous agirons en conséquence pour protéger tout un chacun de votre mutisme et immobilisme, il y a une question d’urgence.

La CGT Pénitentiaire locale demande que des moyens soient mis en place pour lutter contre ce risque grave d’une épidémie. C’est un fléau à ne pas négliger.
Nous, la CGT Pénitentiaire locale, serions grandement reconnaissant d’avoir un peu de considération pour vos agents de votre part, avec une réponse diligente à cet état de fait.
Ceci n’est pas une spécificité Mahoraise de bénéficier comme toutes prisons dignes de France et de Navarre de travailler enfin dans des conditions d’hygiène la plus élémentaire. Si vous avez besoin d’aide dans ce dossier, nous nous ferons un plaisir de vous apporter tout notre soutien.

Le bureau local CGT Pénitentiaire
Mayotte, le 24 juin 2021