Déclaration Liminaire CGT                               –  CHSCTM du 12 mars 2021

Déclaration Liminaire CGT – CHSCTM du 12 mars 2021

12 mars 2021 Non Par CGT Pénitentiaire

Monsieur le Garde des Seaux, à ah non, vous n’êtes pas là une fois de plus,
Madame la Secrétaire Générale,
Nous constatons une fois de plus l’absence récurrente des ministres, celui-ci ne se démarque pas de ce qui
semble hélas être devenu la règle. La priorité était donc de visiter le Tribunal Judiciaire de Marseille
plutôt que de parler avec les représentants du personnel des questions de prévention de la santé et des
conditions de travail des agents sous sa responsabilité…
Bel exemple pour tous les chefs de juridiction et directeurs actuellement présidents de CHSCT-D dont
l’étude du bilan d’activité 2019 prévu aujourd’hui démontre avant tout le désintérêt pour cette instance.
Mais c’est à l’image de l’organisation de la réunion d’aujourd’hui où le seul document envoyé dans le
délai légal était l’ordre du jour, les derniers nous étant adressés trois jours avant l’instance. Et ce n’est pas
de la responsabilité de vos équipes mais bien la vôtre !
Voilà un an que notre pays et donc notre ministère vit au rythme de cette crise sanitaire et des errements
d’un gouvernement d’abord incapable de prendre la mesure du risque, puis de protéger sa population et
aujourd’hui……
Si dans un premier temps la volonté d’une protection générale avait été retenue, nous constatons que
depuis le 11 mai, dé-confinement, la priorité, l’exclusivité sont données au capital, à la production. Bref,
le peuple doit travailler coûte que coûte, ou plus exactement quoi qu’il en coûte tandis qu’il n’est pas
envisagé de solliciter aucune contribution de ceux dont les profits ont augmenté pendant voire grâce à la
crise sanitaire.
Un gouvernement qui fait donc le choix du profit du petit nombre et prive la majorité de toute vie sociale.
Un gouvernement qui impose des restrictions de liberté au seul motif que son modèle social et politique a
détruit notre système de santé.
Si nous insistons sur ce point c’est à dessein. Comprenez bien, madame la Secrétaire Générale, que ces
règles drastiques autant qu’incohérentes alimentent un climat extrêmement anxiogène pour les agents du
ministère comme pour le reste de la population. Le rythme « Métro, Boulot, Dodo » n’est plus tenable.
Alors si vous n’avez aucun pouvoir sur les décisions du gouvernement vous avez non seulement la
capacité de relayer la souffrance qui se généralise chez les fonctionnaires et magistrats mais surtout vous
avez le pouvoir, presque le devoir, d’adapter, d’agir sur les conditions de travail des agents afin
d’améliorer leur quotidien.
La CGT et le SM vous exhortent à agir promptement en ce sens, par exemple en réduisant le temps de
travail journalier de 10% (32h/semaine). De plus, la réduction de nos activités permettrait de nouveau de
réduire de façon significative la charge de travail, protégerait mieux agents et publics sans incidence sur
la qualité des missions.
Mais pourtant pas un mot sur ce sujet aujourd’hui, les réunions « Covid » suffisent-elles selon vous pour
traiter le mal être croissant des agents sous votre responsabilité ?…. Pour nous, c’est une occasion
manquée, une de plus.
La diffusion de notes émises par l’Administration Centrale via intranet ne peut davantage suffire alors que
vous savez et nous le répétons qu’elles sont trop souvent ignorées délibérément ou pas par les chefs de
juridiction, directions régionales et territoriales/départementales et donc cadres de proximité.
La diffusion de la note sur la responsabilité des chefs de service pourrait-être une bonne occasion
d’améliorer un système inopérant.
D’ailleurs, nous demandons qu’elle soit soumise à l’avis du CHSCT-M car elle s’inscrit pleinement dans
ses prérogatives.
Pour conclure et puisque nos demandes d’ajout à l’ordre du jour de cette réunion ont été ignorées, nous
vous demandons d’aborder les points suivants :

  • Un retour sur le télétravail, les supports techniques informatiques, l’impact sur la santé des
    agents en télétravail ;
  • Le dispositif ministériel de lutte contre les actes de violences (ALLODISCRIM) déployé sans
    consultation ;
  • L’impact de toutes les réformes entrées en vigueur ces derniers mois et qui impactent
    fortement l’organisation du travail de toutes nos directions : le déploiement du BAR, les réformes civiles
    et JAF, le déploiement de la Procédure Pénale Numérique, le « Bloc Peines »…
  • Le déploiement du logiciel PARCOURS qui va modifier substantiellement l’approche
    professionnelle des agents de la PJJ mais aussi ceux de la DSJ.
    Nous souhaitons un rapide échange sur chacun de ces points et vos réponses ou celles des directions
    concernées.