CP Poitiers-Vivonne – « CHAUDARD », Chef de Détention à Vivonne

CP Poitiers-Vivonne – « CHAUDARD », Chef de Détention à Vivonne

28 avril 2021 Non Par CGT Pénitentiaire

Ce matin, un de nos collègues récemment muté a été agressé par un détenu de la M.A.H.
Fait grave en soi, mais pas encore autant que la prise en charge sanitaire du blessé…


Il est aux alentours de 11h15 quand, ne trouvant rien de plus intelligent à faire, un de nos
détenus se met à insulter gratuitement le personnel de surveillance du rez-de-chaussée, qui le
reconduit alors à sa cellule. Cependant, ne comprenant pas qu’il s’agissait là d’une invitation
courtoise à se calmer, cet individu visiblement dérangé amplifie le tapage, troublant du fait le calme
de la détention. Accompagnés du Premier surveillant présent depuis le début des faits, un groupe de
surveillants vient à sa rencontre afin de mettre fin à ces agissements perturbateurs. Mais ne
l’entendant pas de cette oreille, l’intéressé bouscula un de ces derniers et se mit à cracher sur un
autre se tenant devant lui – ce qui déboucha sur une inévitable mise en prévention après une
maîtrise rapidement exécutée (ce qui n’empêcha pas le dément de continuer à mollarder sur tout le
monde en chemin vers le quartier disciplinaire, parvenant aussi à atteindre de ses dents l’avant bras
d’un des surveillants pour le mordre jusqu’au sang).


À l’issue de l’intervention, la blessure fut immédiatement signalée par l’intéressé à son
supérieur direct – la Directrice adjointe étant à son tour avisée, donnant pour consigne d’appeler le
« 15 », comme le prévoit le protocole. Après avoir pris connaissance des faits, le médecin
recommanda que l’agent soit conduit aux Urgences afin qu’il puisse bénéficier des premiers soins et
que des tests soient effectués. L’officier de permanence fut averti par le Premier surveillant, qui en
informa à son tour le Chef de détention. Sorti de nulle part, celui-ci fit alors son apparition dans un
scénario n’étant pourtant pas voué à devenir une parodie du genre « La 7ème compagnie au champ
de Grolles » (quoique….). Pensant peut-être bien faire en ne découvrant aucun poste, notre
« Sergent-Chef Chaudard » – qui d’habitude ne se mouille pourtant pas trop – ordonna que
personne n’accompagne notre camarade mortifié, préférant que ce dernier se rende au C.H.U.
par ses propres moyens – ORDRE PUREMENT SCANDALEUX S’IL EN EST ! Le protocole
est pourtant clair : transport de l’agent par ambulance sur demande du Centre Pénitentiaire. Y
aurait-il un sens caché que nous, simples petits « troufions » à la Tassin & Pitiviers, ne pouvons
comprendre ? Du reste, ajoutons que la victime n’a pas été reçue par la Direction, alors que la dite
réglementation stipule que cela doit systématiquement être le cas.


En conséquence, la CGT Pénitentiaire dénonce une fois de plus des décisions incohérentes et
dénuées de bon sens. Car un agent qui subit une agression reçoit, en plus de ses blessures physiques,
un choc psychologique ; or, à Poitiers-Vivonne, celui-ci subit en bonus l’abandon de sa hiérarchie.
Quelle belle image offerte à ce nouveau collègue et à ses homologues fraîchement mutés chez
nous ! Face à tant de désinvolture, devons-nous encore nous demander pourquoi tant de nous
cherchent par tous les moyens à quitter Vivonne ? C.Q.F.D…


La CGT Pénitentiaire exige la peine maximale à l’encontre de l’agresseur, ainsi que son
transfert vers un établissement plus adapté à son profil.


Enfin, la CGT Pénitentiaire souhaite un prompt rétablissement à notre collègue, que nous
accompagnerons dans ses démarches administratives.


Le bureau local,
le 27 avril 2021