« Après les provocations, la démagogie…»

« Après les provocations, la démagogie…»

31 janvier 2019 Non Par CGT Pénitentiaire

L’Entente Syndicale réunissant le SNP-FO Personnels de Surveillance, la CGT Pénitentiaire, la CFDT-INTERCO Justice, le SNEPAP-FSU, la CFTC-Syndicat Libre Justice et HORIZON Justice, s’insurge de la communication établie par Nicole BELLOUBET, Ministre de la Justice, dans son communiqué de presse daté du 30 janvier 2019.

Après plus de 2h30 de débats autour de la clarification des points qui composent la plateforme revendicative, le ministère ne s’est jamais réellement préoccupé des différentes propositions faîtes lors de cette audience. Pire, la Garde des Sceaux se permet même « le luxe » de rentrer maintenant dans une démagogie qui dépasse l’entendement…

L’Entente Syndicale se doit donc de rétablir quelques vérités…

1.

L’entente syndicale n’a pas écarté l’ouverture de discussions sur les sujets ô combien importants de l’évolution des métiers et de la sécurité des agents. Cependant, elle souhaite juste que ces discussions s’ouvrent dans un autre cadre que celui de la plateforme revendicative afin de ne pas occulter, comme en 2018, l’évolution de la rémunération des agents.

2.

L’Entente Syndicale n’a aucunement porté de revendications « farfelues » au sein de sa plateforme, mais a motivé, point par point, les mesures qu’elle souhaite voir se mettre en œuvre afin de reconnaître, comme il se doit, les personnels à leur juste valeur. La Catégorie B a été portée par de nombreux personnels pendant la mobilisation de janvier 2018. De plus, les résultats des élections professionnelles du 06 décembre 2018 ont plébiscité à près de 70 % ces revendications. La ministre ne peut occulter cette forte demande.

3.

Là encore, l’Entente a fait des propositions concrètes afin de conserver, en partie, la possibilité pour des personnes ne bénéficiant pas du baccalauréat de pouvoir postuler au métier de surveillant. D’ailleurs, la plateforme revendicative est claire à ce sujet. Un concours dit « 3ème voie » pourrait répondre à ce besoin. Cela consisterait à la prise en compte du parcours professionnel de la personne avant son souhait d’intégrer l’administration pénitentiaire en lieu et place du diplôme requis.

4.

Là encore, le message envoyé par la Ministre est tout simplement HONTEUX…. 4% d’augmentation de la rémunération nette des surveillants paraît comme une évolution significative pour le Ministère. Mais on croit rêver…

De plus, le Ministère ne fait aucunement état des discussions engagées autour de la fusion des grades, alors que ces échanges ont existé, mais encore fallait-il y porter un peu d’intérêt.

Pour les Organisations Syndicales de l’Entente Syndicale, les éléments qui composent la plateforme revendicative commune ne relèvent nullement de l’utopie, mais bien d’une reconnaissance légitime pour un personnel en souffrance et qui œuvre, chaque jour, et malgré toutes les difficultés liées au métier, au bon déroulement du service public pénitentiaire dans les établissements et structures.

C’est donc un nouvel affront fait aux personnels par la Ministre…

Les personnels apprécieront !

Paris, le 31 janvier 2019.