Agression au Parloir de la Maison d’Arrêt de Nantes

Agression au Parloir de la Maison d’Arrêt de Nantes

16 mars 2018 Non Par CGT Pénitentiaire

Hier, vers 15 heures 30, une agression s’est déroulée au niveau de la zone « Parloirs ». Sans
l’intervention rapide des collègues présents, un drame aurait pu se nouer. En effet, un détenu
s’en est pris violemment au surveillant en l’étranglant. Pourquoi un tel déchaînement de
violences pour intenter à la vie de notre collègue ? Le surveillant a tout simplement porté
assistance à la visiteuse de ce détenu car celle-ci subissait des coups de la part du détenu. Mal
lui en a pris car le fait de s’interposer et de demander à la visiteuse de sortir du box pour la
protéger, c’est finalement notre collègue qui va se retrouver au sol avec le détenu qui le
frappe à coups de poings et l’étrangle. Le tout accompagné de menaces et d’insultes. La
visiteuse participe activement en portant des coups sur notre collègue et en empêchant
l’intervention de surveillants dépêchés sur les lieux de l’incident. Les agents ont dû employer
la force stricte et nécessaire pour maîtriser les 2 individus. Ces incidents sont récurrents mais
ont une fâcheuse tendance à se développer dans l’agressivité des familles venant visiter les
personnes détenues.

Résultat : 2 agents blessés. Le premier agent a des contusions aux cervicales et des
douleurs à un genou et pour le deuxième agent, quelques hématomes dus aux coups. Il y a
les blessures physiques mais le choc psychologique est également présent.

Ces actes sont de plus en plus fréquents et perpétrés par des familles de détenus qui euxmêmes
sont fauteurs de troubles dans nos structures pénitentiaires. C’est un véritable fléau et
les droits perpétuellement et inlassablement donnés à la population pénale ne font
qu’accentuer l’incivilité et le manque de respect vis-à-vis de l’institution et de ses
représentants.

La CGT Pénitentiaire exige une suspension immédiate du permis de visite de la personne
incriminée, des poursuites pénales à l’encontre de celle-ci et le transfert du détenu à la fin de
sa sanction disciplinaire. Ce dessein et cette initiative permettra une réponse aux agents qui
exercent dans des conditions de plus en plus difficiles. Les personnels de surveillance sont
déjà terriblement exposés aux difficultés qui émanent de la détention mais voilà que les
agents sont maintenant confrontés de plus en plus à la virulence et à la violence verbale et
physique des familles de personnes détenues.

La CGT Pénitentiaire demande une sanction disciplinaire à la hauteur du préjudice subi par
nos collègues, le transfert et des poursuites pénales pour la violence endurée par nos
collègues.

La CGT Pénitentiaire salue le courage et le professionnalisme dont ont fait preuve les
collègues pour mettre fin à cette agression et éviter ainsi le pire.

La CGT Pénitentiaire apporte tout son soutien aux personnels blessés et leur souhaite un
prompt rétablissement.

Le Bureau Local CGT.

 Tract CGT – QMA Nantes – Agression au parloir