Le 5 mars 2019 2020

Le 5 mars 2019 2020

3 mars 2020 Non Par CGT Pénitentiaire


L’attentat terroriste du 5 mars 2019 est une date gravée dans le marbre mais également dans l’esprit d’un grand nombre d’agents du CP Condé sur Sarthe.
A l’occasion du 5 mars 2020, il a été proposé à la CGT Pénitentiaire locale de participer à un rassemblement devant l’établissement. Cette proposition était accompagnée d’un communiqué et d’une plateforme revendicative laissant entendre que c’était l’occasion, pour une journée, de bloquer à nouveau l’établissement afin de la défendre sous-couvert d’un vote proposé aux agents rassemblés devant l’établissement.
La CGT Pénitentiaire locale n’a donc pas souhaité rejoindre cette intersyndicale sélective telle qu’elle nous a été présentée car un blocage, pour être pris au sérieux et suivi par le personnel, doit être utilisé lors d’évènements graves, récents et quand nous n’avons plus d’autres moyens de nous faire entendre. De plus, nous n’obtenons jamais rien lors d’une seule journée de mobilisation.
La CGT Pénitentiaire locale ne pouvait pas garantir que l’Administration Pénitentiaire soit particulièrement compréhensive envers les agents qui auraient décidé de bloquer l’établissement. De plus, Le 5 mars 2020 se tient le CHSCTS, pour l’occasion, plusieurs représentants syndicaux sont détachés par l’administration. Pour les syndicalistes détachés, les risques de sanctions sont bien moindres que pour les autres agents !!!
Au vu du communiqué sorti le 2 mars 2019 par l’intersyndicale FO-UFAP, la plateforme revendicative a disparu, permettant d’imaginer que l’idée de bloquer l’établissement ne soit plus à l’ordre du jour.
Si tel est le cas, la CGT Pénitentiaire locale se félicite d’avoir fait entendre sa voix de faire appel à l’unité entre les agents le 5 mars 2020, sans blocage, ni revendication, qui était notre souhait pour répondre favorablement à cette demande d’intersyndicale.
Malheureusement, cette nouvelle approche ne nous a pas été soumise.

  • La CGT Pénitentiaire locale ne souhaite cependant pas assimiler le 5 mars à une date anniversaire sous le prétexte de ne pas oublier. Faudra t’il réitérer l’expérience le 5 mars 2021, le 5 mars 2022, etc… ?
  • Par ailleurs, notre établissement a connu de nombreux actes de violences envers le personnel, tentatives de meurtres et prises d’otages avec plusieurs collègues qui ont frôlés la mort sans jamais, jusque-là, organiser de rassemblement un an après. Tentatives de meurtres, prises d’otages, actes terroristes ou non, ceux qui ont vécu de tels évènements sont marqués à jamais.
    Les évènements du 5 mars 2019 resteront à jamais gravés dans les mémoires de tous ceux qui étaient présents mais c’est au quotidien que nous devons nous soutenir et nous battre pour empêcher que cela ne se reproduise, pas uniquement à l’occasion d’une date.
    La CGT Pénitentiaire locale reste disposée à rejoindre une intersyndicale et à se mobiliser devant l’établissement, ou ailleurs, quand la situation l’exigera.
    La CGT Pénitentiaire locale a décidé de boycotter le CHSCTS prévu le 5 mars 2020 afin d’informer notre futur Directeur que notre organisation syndicale n’acceptera pas la moindre concession sur ce que nous avons acquis, tous ensemble, depuis un an.